Commentaire sur l’enfance, 2022, deux meubles et une lampe récupérés, 250 tresses en chanvre naturel faites à la main, dessin au pastel à l’huile sur papier déchiré, photo de mon enfance où je suis coiffée avec des tresses caribéennes, 123 x 124 x 66 cm, vue de l’exposition Entre les deux, le homard des arbres, curatée par Léna Peyrard, crédits photo Adèle Onnillon, la Villa Belleville, Paris (FR).

Je me rappelle de Adonaï, qui tressait mes cheveux avant de partir à l’école, comme aux fois où j’entrelaçais les cheveux de mes cousines, poupées ou ami-es. Je me souviens aussi d’avoir grandi dans un univers « tressé », dans lequel les paniers, chaises, lits, meubles, toits, sols puis les vêtements et les tissus, étaient le fruit d’un tressage en osier, palme, fique, vigne, feuilles de bananier, guadoua, blé, canne flèche, gynerium, paille, bambou...

Enfin, je me rappelle de l’exotisation des tresses dans les villes côtières et surtout dans les plages caribéennes, où des touristes mais pas que, se faisaient tresser les cheveux par des fxmmes racisé-es.

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